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reproduits, imités, ou partiellement cités, sans
la moindre indication d'origine.
Les lois Debré de décembre 1996 votées à l'Assemblée Nationale :
L'intolérance des groupes non-pensants envers les individualités pensantes.
La grande organisation politico-médiatique qui provoque la peur panique.
La sécurité de l'égoïsme matériel.
Les propos récurrents que l'on entend dans la bouche des hommes politiques, dans les média, dans la rue, les espaces publics ... contre l'autre. En voici un échantillon : "L'un des agresseurs de Sandrine a semble-t-il été retrouvé. Les média nous rebattent les
oreilles avec un jeune homme de 19 ans, appelé du contingent ... Un petit gars bien, en quelque sorte. Son nom, Djamel E., ne laisse planer aucun doute quant à ses origines. Quand donc le Mrap, Licra, Ligue des droits de l'homme et autres se mobiliseront-ils ? Quand se lèveront-ils face à ces individus qui seraient à coup sûr condamnés à mort dans les pays du Magreb pour des faits similaires, et qui ne doivent leur salut qu'à une démocratie qui a offert son hospitalité à leurs parents".
Le Figaro, Courrier des lecteurs 13/01/1997
Le mépris affiché qui se croit cynique alors qu'il n'est qu'une basse manifestation de la médiocrité.
La jalousie rancunière.
L'art de gouverner n'a produit que des monstres |
Saint-Just |
"(...) Mais le patron du Tabac apparaît à la porte, il reste sur la porte.
Je l'observe dans une fausse position, le cou endolori
Dans une fausse perception, l'âme meurtrie.
Il laissera son enseigne, je laisserai mes vers.
Un jour son enseigne disparaîtra, mes vers disparaîtront.
Plus tard mourra la rue où se trouvait l'enseigne
Et la langue dans laquelle furent écrits ces vers.
Puis mourra la planète tournante où s'est passé tout ça.
Sur d'autres satellites, d'autres systèmes, quelque chose qui ressemble à des hommes
Continuera à faire des choses qui ressemblent à des vers,
A vivre sous des choses qui ressemblent à des enseignes,
Toujours une chose en face de l'autre,
Toujours une chose aussi inutile que l'autre,
Toujours l'impossible aussi stupide que le réel,
Toujours le mystère au fond, aussi sûr que le sommeil du mystère en surface,
Toujours ça ou toujours autre chose, ou ni l'un ni l'autre.Mais un homme entre au Tabac (pour acheter du tabac ?),
D'un coup la réalité plausible s'abat sur moi.
Je me redresse, plein d'énergie, convaincu, humain.
J'ai l'intention d'écrire ces vers où je dis le contraire.J'allume une cigarette à la pensée de les écrire,
Je savoure dans la cigarette le flottement de toutes les pensées.
Je suis des yeux la fumée, comme si elle était une route
Et dans un éclair de sensibilité et de clairvoyance,
Je jouis d'être libéré de toutes spéculations,
Soudain conscient que la métaphysique n'est que l'effet d'une
indisposition. (...)"Fernando Pessoa, Bureau de Tabac (Lisbonne - 15 janvier 1928)
"Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé "la société de consommation"." |
Pier Paolo Pasolini, Ecrits corsaires |
"La liberté des ébats sensuels et les péchés riants m'éblouissaient. J'étais léger. Je n'avais jamais espéré être léger; c'était une grande surprise et un vif plaisir. Je glissais sur des fleuves de lait et de miel, abruti par l'azur, dissous dans cette existence fondante." |
Paul Morand, Hécate et ses chiens |
"Vouloir est peu; il faut, pour parvenir, désirer" |
Ovide, L'art d'aimer |
Qui vend des armes aux différentes
ethnies en Afrique ?
Qui vend des armes aux intégristes et aux forces de l'ordre en Algérie
?
Qui vend des armes aux Turques et aux Kurdes ?
Qui vend des armes en Géorgie, en Arménie, en Tchétchénie,
en Afghanistan ?
Qui vend des armes aux Indiens du Chiapas ?
Qui a vendu des armes aux Serbes, aux Bosniaques, aux Croates, aux Slovènes
... ?
Qui a vendu des armes aux Irakiens, aux Iraniens ? Etc ...
La liste est longue et le poème ennuyeux. Les réponses sont rares dans ce marché hautement lucratif. Existe-t-il une volonté de certains pays de fomenter d'intermédiaire en intermédiaire des révoltes, grèves, famines, guerres civiles plus faciles à gérer de par leur caractère non expansionniste ?
Les armes et leur parcours n'ont pas livré tous leurs secrets; l'argent des acheteurs non plus. Souvent, celui qui tire ne sait pas exactement qui a désiré son acte, ni ne connaît les raisons profondes de l'aboutissement d'une longue chaîne que représente son geste primaire. A la haine, la bêtise et l'argent s'accouplent; et l'aveuglement des exécutants de la guerre suffit à effacer le premier commanditaire du massacre !
Les réponses à ces questions permettraient de comprendre la politique extérieure concrète des pays exportateurs d'armes !
"J'ai eu hier au soir
le plaisir d'enfiler le con d'une femme à qui je n'avais jamais
parlé. Voici comment eut lieu cette aventure, à laquelle
j'étais loin de songer :
Je vis à une fenêtre un minois souriant, qui me faisait les
yeux doux. Oh ! lui dis-je, assez bas pour n'être entendu de personne,
comme je vous foutrais, si je n'étais pas dans la rue !
Il paraît que le con lui démengeait, car elle m'ouvrit aussitôt la porte, et je n'attendis pas qu'elle m'engageât à entrer.
Je relevai vivement ses jupes, et, de peur qu'elle ne m'échappât, je l'enfilai sans mettre de la salive."
"Au moment où l'homme se dispose à présenter son dur instrument à l'orifice du vagin, la femme qui doit le recevoir se sent le cur tout inondé d'un plaisir infini.
Puis, quand la machine s'avance et pénètre, en s'insinuant dans tous les recoins, en visitant tous les circuits de cette humide caverne, il jaillit de toutes les glandes une tiède liqueur, qui forme avec celle de l'homme une mixture délicieuse."
La plus grande école de bouchers est Saint-Cyr |
Adrien Pwatt |
Pègres traqueurs, qui voulez tous du fade,
prêtez l'esgourde à mon dur boniment :
Vous commencez par tirer en valade,
Puis au grand truc vous marchez en taffant.
Le pantre aboule,
On perd la boule,
Puis de la tôle on se crampe en rompant.
On vous roussine,
Et puis la tine
Vient remoucher la butte en rigolant
Voleurs poltrons, qui voulez tous part au butin,
Prêtez l'oreille à mes dernières paroles :
Pour commencer, vous fouillez dans les poches;
Puis, quand vous vous mêlez de tuer, vous tremblez.
La victime arrive,
On perd la tête,
Et on se sauve de la maison tant qu'on peut.
On vous dénonce,
Et puis le peuple
Vient vous voir guillotiner en riant.
Lacenaire
"Van Gogh aurait pu trouver assez d'infini pour vivre pendant toute sa vie si la conscience bestiale de la masse n'avait voulu se l'approprier pour nourrir ses partouses à elle, qui n'ont jamais rien eu à voir avec la peinture ou avec la poésie." |
Antonin Artaud, Van Gogh le suicidé de la société |