Les hasards sur les pavés longtemps rêvés
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Doux comme des jeunes filles dans les villes
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Avec agilité une indicible volupté
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Jouir sans anxiété de leur noble beauté
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Des beautés inconnues, inventions insouciantes
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C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes
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Leurs robes ouvertes où brille la douceur
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En ces temps merveilleux de sève et d’énergie
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Des chemins singuliers, l’éclat de ce soleil
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Et ses jambes, et ses cuisses, devant mes yeux
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Plus ironiquement accumuler les lieues
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Ange plein de beauté, matin de chance
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Lumière et diamants, on croirait qu’elle danse
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Comme un navire qui s’éveille en cadence
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Elle marche en déesse comme un fin vaisseau
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Evoquer les minutes heureuses, les soleils rajeunis
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Trace éphémère d’un pied léger, clarté mystique
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Habit de clarté, dans la rue, vivant flambeau
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Ton geste, un beau paysage, un vent frais
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Robes folles, l’image d’un ballet de fleurs
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Dans un beau jardin, comme une ironie, le soleil
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Au milieu de l’intimité libre, radieuse gaieté
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Allonge l’illimité, approfondit le temps
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Balayant l’air de ta jupe large, rythme doux
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Une fée allume une miraculeuse aurore
Je me dis : Qu’elle est belle pour le savant amour !
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La splendeur éclate, enlève-moi frégate
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Paradis parfumé, plein de plaisirs furtifs
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Secrète splendeur des jambes, oeil qui flambe
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Voluptés grecques aux raffinements inépuisés
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Pleins d’apparitions, ici, chercheuses d’infini
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Entrebâillant sa robe aux brises passagères
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Jours si brillants et si beaux, éternelle promesse
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Rayon blanc, regard singulier d’une femme galante
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L’espace splendide du tourbillon intelligent
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L’infernal désir des jambes magnétiques
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De vastes voluptés, changeantes, inconnues
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L’imagination dresse son orgie : « Ouvre l’oeil ! »
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Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires
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L’attrait mystérieux des reflets alléchants
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La douceur étrange des fruits miraculeux
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L’éphémère ébloui d’un infini que j’aime
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Rêveuse allure orientale, belles visiteuses
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Les baisers du satin et du linge, à chaque danse
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Tes hanches sont amoureuses, ma grande joie
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Un éclair qui fascine – Fugitive beauté
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Comme un ruisseau lascif, elles exhalent le vertige
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L’incendie des voluptés s’élance, rapide
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Sur ces mouvantes merveilles, tout pour l’oeil
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Tant de beautés que partout on peut voir…
Lionel Dax